Séance « Écrire à plusieurs »
Écrire à plusieurs : Début d’un partenariat fructueux ou fin d’une amitié ?
Décalage horaire, barrière de langue, discipline différente, rythme asynchrone, styles d’écriture opposés, et maudite langue anglaise : quels sont les enjeux de l’écriture collective ?
Initiateur/correcteur, théoricien/ ethnographe, éditeur/bibliographe...quels sont ou ont été nos rôles de prédilection dans l’écriture à plusieurs ?
Dans un deuxième temps, nous abordons les chantiers d’écriture de plusieurs d’entre nous pour discuter d’un point précis : interrogation, difficulté, panne…Pour rappel, l’atelier se veut être un espace pour pratiquer des textes, partager des conseils et parler des pannes d’écriture (voire les soigner !).
Cadre général de l'atelier
Sans doute peu de métiers tournent aussi fortement autour de l’écrit et de l’écriture que celui des universitaires académiques. Écrire un texte pour rendre compte de ses enquêtes et réflexions, présenter un papier, se faire relire, se faire publier : l’écriture est l’un des modes d’accomplissement privilégiés du métier, mais aussi une épreuve, un lieu d’examen par soi et par les autres.
Si les formations doctorales proposent souvent des ateliers « d’aide à la publication » ou de « soutien à l’écriture scientifique » pour accompagner les apprentis chercheurs dans cette épreuve, leur objectif est généralement de soutenir la production ultime, la publication. Par conséquent, les préoccupations pratiques qui agitent les chercheurs-chercheuses au moment de l’écriture y sont rarement abordées, voire éclipsées. L’écriture, en tant que pratique, processus, est ce qui est tenu pour allant de soi, pour acquis, comme une compétence cognitive déjà-là (potentiellement défaillante quand on parle de doctorant·e·s qui ont des difficultés à écrire, du mal à etc.) qu’il s’agira de canaliser pour s’inscrire dans un champ professionnel et incarner un ethos de l’homo academicus.
Organisé par Axel Pohn-Weidinger et Helena Prado