Rencontre-débat : "Quoi d'neuf docteur ? Où va le système de santé ?"
En 2000, notre système de santé était considéré comme le plus performant par l’Organisation Mondiale de la santé. Pourquoi aujourd’hui se révèle-t-il aussi défaillant, comme l’aura démontré la crise sanitaire ? Défaillant pour accueillir les malades en urgence hospitalière mais également pour assurer la prise en charge des soins médicaux. En réalité, bien avant 2000 la France parmi d’autres pays ont fait le choix de faire entrer le soin, le « care » dans une logique marchande. Cela a conduit à mettre en concurrence les actes médicaux (et les « services » proposés) selon qu’ils sont prodigués dans un hôpital public ou dans une clinique privée. La tarification à l’acte instaurée en 2009 a accru la dimension libérale des mesures en matière de santé. Plusieurs problèmes s’ensuivent : les déserts médicaux résultant du choix de l’exercice de la médecine libérale, les dépassements d’honoraires, le déremboursement des médicaments et des prestations médicales, le démantèlement de l’hôpital public, la dégradation des conditions de travail du personnel médical.
Et pourtant de nombreuses idées reçues continuent de circuler :
- le système de santé français est attractif pour les « migrants »
- le système de santé français est meilleur que dans d’autres pays comme le Royaume-Uni
- le système de santé français doit être réformé pour pouvoir continuer à le financer
Lors de cette rencontre-débat, nous tenterons ainsi de répondre aux nombreuses idées reçues répandues sur cette question, en présence de :
- Quitterie Roquebert, maîtresse de conférences en économie auBureau d’Economie Théorique et Appliquée des universités de Strasbourg et de Lorraine, de l’Inrae et d’AgroParisTech
- Vanessa Loup Blondet, sociologue spécialiste de la santé au Laboratoire interdisciplinaire en études culturelles/Lab for interdisciplinary cultural studies de l’université de Strasbourg
Animateur : François Portal, coordinateur de l’animation globale du centre socio-culturel de la Montage Verte
Informez-vous sur la page Facebook de "L'Université en campagne contre les idées reçues" .
Dans le cadre du programme France 2030" (IdEx), ces rencontres-débats sont organisées par la Maison des sciences de l’Homme d’Alsace (MISHA), soutenues par l’Université de Strasbourg et l’Eurométropole de Strasbourg.
L’initiative « L’Université en campagne… contre les idées reçues ! », débutée en 2017, a l’ambition de sortir l’Université de ses murs pour aller à la rencontre des habitants des quartiers de la ville et de l’Eurométropole de Strasbourg. Les idées reçues fourmillent sur les réseaux sociaux, mais aussi avec l’ampleur prise par la dématérialisation de l’accès à l’information et des moyens de communication. Elles se substituent au débat et occupent un espace tentaculaire que ce projet tente d’endiguer en favorisant les échanges entre universitaires spécialistes des thématique et citoyens strasbourgeois.
L'équipe de "L'Université en campagne contre les idées reçues"
Fleur LARONZE (MCF HDR en droit privé, DRES)
Alice TSCHUDY (IGE à la MISHA)
et Philippe GILLIG (MCF en économie, BETA/Faculté des Sciences sociales)