Autour de l'ouvrage "The promise of Infrastructure" de Nikhil Anad, Akhil Gupta et Hannah Appel (2018)
Résumé de l'ouvrage
From U.S.-Mexico border walls to Flint's poisoned pipes, there is a new urgency to the politics of infrastructure. Roads, electricity lines, water pipes, and oil installations promise to distribute the resources necessary for everyday life. Yet an attention to their ongoing processes also reveals how infrastructures are made with fragile and often violent relations among people, materials, and institutions. While infrastructures promise modernity and development, their breakdowns and absences reveal the underbelly of progress, liberal equality, and economic growth. This tension, between aspiration and failure, makes infrastructure a productive location for social theory. Contributing to the everyday lives of infrastructure across four continents, some of the leading anthropologists of infrastructure demonstrate in The Promise of Infrastructure how these more-than-human assemblages made over more-than-human lifetimes offer new opportunities to theorize time, politics, and promise in the contemporary moment. En savoir plus
Elle mettra en lien cet ouvrage avec ses travaux sur le secteur de la construction au Vanuatu, et en particulier avec l'ethnographie des perspectives de futurs et d'habitabilité de la ville pour les travailleurs d'un chantier de construction à Port Vila, la capitale du pays.
Résumé du séminaire
Il y a déjà presque deux décennies, Bruno Latour et Albena Yaneva proposaient d’analyser les bâtiments « en partant du point de vue de la fourmi » et en s’attachant à démanteler « l’idée désespérément statique » des bâtiments ». A partir d’un jeu de mots sur la théorie de l’acteur-réseau (Actor-network theory – ANT en anglais), il s’agissait pour eux de les voir plutôt « en tant que séries de transformations » qui font s’enchevêtrer temporairement les flux d’acteurs humains et non humains, les qualités changeantes des matériaux, les compétences sociotechniques, les créativités autant que les politiques de régulations diverses (Ibid. : 80). Cimentées autour des mêmes fondements théoriques, les recherches sur les infrastructures – qu’elles concernent des objets aussi divers que des tunnels, des ponts et constructions autoroutières, ou encore des câbles, des bâtiments publics et privés ou les infrastructures numériques – ont en commun de mettre en lumière et d’interroger le fonctionnement des dispositifs matériels, politiques et sociotechniques le plus souvent invisibilisés qui rendent possible notre quotidien.
La question des infrastructures, si elle n’est pas récente dans le monde anglo-saxon, est un objet de recherche qui reste encore peu développé dans les études de sciences sociales en langue française. Il nous semble pourtant qu’elles le potentiel de rénover les études urbaines, l’anthropologie et la sociologie des techniques et de créer des liens avec l’architecture, les STS, la géographie urbaine et l’écologie. Nous nous proposons donc, par le biais de ce séminaire de lecture, d’explorer, découvrir, redécouvrir, et mettre en lien des textes qui nous semblent importants de ce champ d’étude afin d’échanger de manière conviviale autour de leurs résonances avec nos propres terrains et ceux des auditeurs. Ce séminaire est aussi destiné à soutenir la création d’un réseau de collègues intéressé·es par ces questions. En savoir plus
Organisateurs
Luisa Arango (Sage), Marie Durand (LinCS), Romane Joly (Sage) et Benjamin Leclercq (LinCS)
Inscription pour la séance en présentiel et en distanciel