La dissolution des associations et groupements “radicaux” et “terroristes” : l’exemple des Soulèvements de la Terre

Domingo Bruno, Amadio Nicolas, Benbouriche Massil et Sarg Rachel, in Guibet Lafaye, C., Frénod, A.,Cazalbou, P., & . L’antiterrorisme français face aux attentats du XXIe siècle : Dynamiques interinstitutionnelles de la prévention du terrorisme (Vol. 15). Presses de l’Université Toulouse Capitole, 2025.

Le contexte politique et sécuritaire récent, en lien avec la commission d’attentats terroristes sur le territoire national, a conduit les autorités françaises à multiplier depuis 2015 l’adoption de mesures visant à prévenir l’action terroriste et à entraver l’action des individus et des groupes considérés comme pouvant troubler gravement l’ordre public. Parmi ces instruments, on constate que le recours à « la dissolution administrative » d’associations ou de groupements de fait semble avoir trouvé une nouvelle vigueur, avec l’adoption de nombreux décrets visant à dissoudre divers types de groupes idéologiquement motivés. Le mouvement écologiste « Les Soulèvements de la Terre », qualifié d’ « éco-terroriste » par le ministre de l’Intérieur, a fait l’objet de ce type de mesure de dissolution. L’examen attentif des modalités de mobilisation du droit de dissolution administrative à l’encontre de ce mouvement permet d’analyser les cadrages et l’action publique de prévention des violences radicales et terroristes, ainsi que les modalités de leur extension. En savoir plus