Docteur en histoire

Maison Interuniversitaire des Sciences de l’Homme – Alsace
Allée du Général Rouvillois
67083 - Strasbourg
pierre.krieger2[at]etu.unistra.fr

Titre de la thèse

  • Charles Louis Hueber (1883-1943) : syndicaliste, communiste, autonomiste et collaborateur
    sous la direction de Maurice Carrez
    soutenue le 24 septembre 2021


Domaines de recherche

  • Histoire contemporaine
    Autonomisme et séparatisme (particulièrement en Alsace-Moselle au XXe siècle)
    Mouvement ouvrier et social (notamment le mouvement communiste, orthodoxe et dissident)
    Nazisme, collaboration et « dérive fasciste »
    Relations entre l’Alsace-Moselle et les pays frontaliers (Allemagne, France, Suisse)
    Ruralité et mouvement ouvrier (à travers le cas de l’Alsace bossue)
  • Histoire moderne
    La République de Strasbourg et la Suède durant la guerre de Trente Ans (en particulier la propagande pro et anti-suédoise)

 

Résumé

Originaire de Haute-Alsace, annexée par l’Allemagne après 1871, Charles Hueber s’engage déjà très jeune dans le mouvement syndical et social-démocrate allemand. Après avoir servi comme sous-officier dans l’armée allemande durant la Première Guerre mondiale, il participe à l’éphémère Révolution de novembre 1918 à Strasbourg. De retour en France, Hueber devient vite un partisan de la IIIe Internationale et demeure un des fondateurs du PC français. Élu député en 1924, il crée de nombreux incidents en intervenant en alsacien dans l’hémicycle, tout en dénonçant la situation coloniale de l’Alsace. La question de l’autonomie et de l’autodétermination de l’Alsace-Lorraine devient centrale dans la pensée politique de Hueber. Grâce à une alliance conclue avec les autonomistes, il est élu maire de Strasbourg en mai 1929. À cause de cette alliance, il est exclu du PC et fonde le KP-O, un PC dissident, et adhère à l’IVKO. En 1934, le KP-O est exclu de l’IVKO pour ses collusions avec les autonomistes. Hueber n’est pas réélu maire en 1935. Après cela, son parti et lui accentuent leur dérive pro nazie, même s’ils soutiennent le Front populaire en 1936. Échappant à l’arrestation en 1939, Hueber se jette dans les bras des nazis en juin 1940 et se met à leur service. Il décède en août 1943 et bénéficie de funérailles grandioses en présence du Gauleiter et des dignitaires nazis régionaux.
 

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