Doctorant en anthropologie sociale et culturelle

MISHA - 5 allée du Général Rouvillois
CS 50008 - 67083 Strasbourg Cedex
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Domaines de recherche

  • Anthropologies du travail, de l'économie et de la mondialisation

 

Titre de thèse

  • Travail, reconnaissance et émancipation: un paradigme social à l'ère de la mondialisation
    Directeur de recherche : Roger Somé
    Thèse débutée en octobre 2020

 

Résumé du projet de recherche

La question éthique du travail a généré une grande controverse à la fin du XXe siècle. Bien qu’illustrant la confusion qui envahissait notre temps, ce débat a conduit à mettre au jour de nombreux enjeux du travail sans pour autant générer des alternatives théoriques rompant avec les catégories traditionnelles et permettant de saisir l’ampleur des transformations. On pourrait résumer ce débat en reprenant ces principales thèses qui ont été avancées. Dans une perspective socio-économique, des auteurs soulignaient la fin du travail se fondant sur l’idée que le travail est vidé de ses significations économique et culturelle relativement à l’époque fordiste (Rifkin, Livingston, Sennett, etc.) ; dans une perspective subjective, on retrouvait l’idée que le travail contient une expérience morale et qu’il serait encore central pour l’existence humaine (Honneth, Dejours, etc.) Dans ce débat, les anthropologues et les historiens ont rappelé la spécificité du concept de travail propre aux sociétés modernes, insistant sur l’historicisation de la catégorie. Mais ce débat n’a pas conduit à une « révolution scientifique » dans la compréhension du travail. Ce projet de thèse veut analyser les symbolique du travail comme des phénomènes culturels. Il prend le travail comme une expérience pour étudier le rapport qu'il entretient avec les deux grandes cultures économiques qui existent encore: l'économie capitaliste formelle et les économies informelles, dans lesquelles on peut ranger les économies sociales et solidaires exclues des sources formelles de financement.