Séance « De la thèse au livre »
Archiver, enterrer, oublier, enfouir, exhumer, rouvrir, relire, réécrire un peu, beaucoup, soumettre aux éditeurs, publier − Que faire de sa thèse ?
D’un manuscrit bouclé dans la douleur au livre exposé en vitrine, quel chemin doit-on parcourir, quels obstacles franchir ?
Dans un deuxième temps, nous abordons les chantiers d’écriture de plusieurs d’entre nous pour discuter d’un point précis : interrogation, difficulté, panne…
Cadre général de l'atelier
Sans doute peu de métiers tournent aussi fortement autour de l’écrit et de l’écriture que celui des universitaires académiques. Écrire un texte pour rendre compte de ses enquêtes et réflexions, présenter un papier, se faire relire, se faire publier : l’écriture est l’un des modes d’accomplissement privilégiés du métier, mais aussi une épreuve, un lieu d’examen par soi et par les autres.
Si les formations doctorales proposent souvent des ateliers « d’aide à la publication » ou de « soutien à l’écriture scientifique » pour accompagner les apprentis chercheurs dans cette épreuve, leur objectif est généralement de soutenir la production ultime, la publication. Par conséquent, les préoccupations pratiques qui agitent les chercheurs-chercheuses au moment de l’écriture y sont rarement abordées, voire éclipsées. L’écriture, en tant que pratique, processus, est ce qui est tenu pour allant de soi, pour acquis, comme une compétence cognitive déjà-là (potentiellement défaillante quand on parle de doctorant·e·s qui ont des difficultés à écrire, du mal à etc.) qu’il s’agira de canaliser pour s’inscrire dans un champ professionnel et incarner un ethos de l’homo academicus.
Organisé par Axel Pohn-Weidinger et Helena Prado