L’aide à l’enfance italienne victime de la guerre au lendemain du second conflit mondial - Un paysage bigarré et hautement compétitif
Après 1945, les besoins des enfants italiens sont immenses : 3 millions ont perdu leur toit, 400 000 sont orphelins et des centaines de milliers manquent de médicaments, de vêtements et de vivres. Dans ce contexte, capter les dons qui affluent dans et vers la péninsule devient crucial pour les partis et associations : cela leur permet de s’affirmer dans un contexte de reconstruction matérielle, politique et institutionnelle hautement concurrentiel. L’aide à l’enfance victime devient même l’un des terrains d’affrontement privilégié des acteurs politiques, en particulier des communistes et de l’Église qui tentent chacun d’imposer leur vision de la nouvelle société démocratique en paix. Centré sur l’Italie de la seconde moitié des années 1940, cet article propose ainsi une réflexion sur les spécificités de l’action humanitaire et de l’aide à l’enfance victime de guerre après 1945, tout autant que sur l’apport de l’ouverture du fonds Pie XII pour renouveler l’historiographie de l’humanitaire, de l’enfance et du fait religieux. En savoir plus